Fournir des soins de santé virtuels en maintenant la confiance des patients

Aujourd’hui, j’ai eu le plaisir de présenter un exposé au sommet annuel PHIPA Connections sur la Loi sur la protection des renseignements personnels sur la santé (LPRPS). Cette année, les conférenciers ont abordé de nouveaux enjeux concernant la gestion des renseignements personnels sur la santé en période de pandémie. Dans mon exposé, j’ai communiqué certaines statistiques de 2020 sur le secteur de la santé, décrit les changements récents apportés à la LPRPS et présenté notre nouveau document d’orientation destiné aux professionnels du secteur des soins de santé, Considérations relatives à la protection de la vie privée et à la sécurité dans le contexte des visites de soins de santé virtuelles. J’espère que ce guide se révélera utile aux dépositaires de renseignements sur la santé qui fournissent ou comptent fournir des soins de santé virtuels à leurs patients.

À cause de la COVID-19, qui s’accompagne de lignes directrices en matière de distanciation physique, les soins de santé virtuels sont devenus une solution de rechange pratique permettant aux dépositaires de communiquer avec leurs patients et de leur prodiguer des soins. Les soins de santé virtuels comprennent des modes de communication numériques tels que les services de messagerie sécurisée, les consultations téléphoniques et la vidéoconférence.

En mai 2020, l’Association médicale canadienne (AMC) a effectué un sondage auprès de 1 800 Canadiennes et Canadiens et a constaté que près de la moitié d’entre eux avaient reçu des soins virtuels d’un médecin et en étaient très satisfaits. D’après ce sondage, près de la moitié (46 %) des personnes qui ont eu l’occasion d’utiliser les soins virtuels pendant la pandémie de COVID-19 préféreraient une méthode virtuelle comme premier point de contact avec leur médecin à l’avenir. Compte tenu du fait que ce sondage a été effectué deux mois seulement après le début de la pandémie mondiale, on pourrait s’attendre à ce que cette proportion soit encore plus élevée aujourd’hui, les gens s’étant adaptés de plus en plus à leur vie numérique.

Les soins de santé virtuels sont bien reçus d’après de telles études, mais il est important de tenir compte des risques pour la vie privée et la sécurité que pose la technologie employée pour les fournir. Les dépositaires ontariens doivent également être conscients du fait que la LPRPS s’applique tant aux soins virtuels qu’aux soins en présentiel.

En plus de donner un rappel succinct sur la LPRPS, notre document d’orientation sur les soins de santé virtuels aborde différentes considérations relatives à la tenue de séances de vidéoconférence sécuritaires, et donne aux dépositaires des conseils pour aider leurs patients à utiliser les systèmes électroniques de tenue de dossiers médicaux, notamment les portails pour patients.

D’après nombre d’études et de documents de discussion, les soins de santé virtuels seront un phénomène durable. Par exemple, selon une enquête nationale effectuée en septembre 2020 par Environics Research , 70 % des Canadiennes et des Canadiens conviennent que les soins de santé virtuels sont l’avenir des soins de santé. Le sondage de l’AMC avait d’ailleurs permis de constater que la population canadienne souhaite le maintien, l’amélioration et l’expansion des options de soins virtuels après la crise de la COVID-19.

Certes, les soins de santé virtuels sont des moyens précieux de consulter des professionnels pour leur demander conseil et trouver une certaine tranquillité d’esprit à notre époque en mutation. Cependant, les dépositaires doivent prendre les mesures de précaution d’ordre technique, matériel et administratif qui s’imposent pour sécuriser les plateformes de soins de santé virtuelles et protéger ainsi la vie privée de leurs patients, aujourd’hui et à l’avenir.

Car même si les soins de santé deviennent virtuels, la confiance des patients, elle, doit demeurer bien réelle.

Au nom du CIPVP, je remercie tous ceux et celles qui, dans le secteur des soins de santé, travaillent sans relâche pour nous protéger.

Portez-vous bien,

Patricia

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