S2-Épisode 7 : Du secondaire à l’université : le point de vue d’un jeune sur la vie privée numérique

3 octobre 2022

Dans le monde connecté d’aujourd’hui, les enfants et les jeunes grandissent en ligne et passent plus de temps devant des écrans que toute autre génération avant eux. Cet épisode examine comment les jeunes utilisent les technologies numériques, ce qu’ils pensent de la protection de la vie privée et comment les parents, les enseignants et les autorités de réglementation peuvent les aider à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour devenir des citoyens numériques avertis. La commissaire Kosseim s’entretient avec Keith Baybayon, ancien président de l’Association des élèves conseillers et conseillères de l’Ontario, le plus grand groupe d’intervenants étudiants en Ontario, qui représente plus de deux millions d’étudiants.

 

 

Patricia Kosseim :

Bonjour. Ici Patricia Kosseim, commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario, et vous écoutez L’info, ça compte, un balado sur les gens, la protection de la vie privée et l’accès à l’information. Nous discutons avec des gens de tous les milieux des questions concernant l’accès à l’information et la protection de la vie privée qui comptent le plus pour eux.

Chers auditeurs, merci d’être avec nous. En raison de l’adoption rapide de la technologie, les adolescents qui ont grandi dans un monde numérique depuis leur plus jeune âge sont connectés en ligne plus que jamais auparavant, en particulier depuis la pandémie, qui a vu de nombreux élèves soudainement confinés chez eux, pour suivre des cours en ligne. On estime que le trafic sur Internet s’est accru de 40 à 60 % pendant le printemps de 2020 alors que les écoles et les entreprises ont dû fermer leurs portes pour mener leurs activités en ligne afin de ralentir la propagation de la COVID-19. Un article du New York Times résume bien la situation en disant que le virus a changé notre façon d’utiliser Internet. Comme les élèves et les étudiants passent plus de temps en ligne pour faire leurs devoirs, jouer à des jeux, magasiner et communiquer avec leurs amis par les médias sociaux, ils laissent des traces de données derrière eux, une empreinte numérique de renseignements personnels qui peuvent être récupérés et répliqués par d’autres personnes à leur insu et sans leur consentement ou encore utilisés par des algorithmes pour influencer leurs attitudes et décisions de consommation.

Les risques possibles d’atteinte à la vie privée sont difficiles à gérer pour n’importe qui, encore plus pour les jeunes, qui peuvent être moins bien outillés pour prendre des décisions complexes et ne sont pas toujours à même d’exercer de façon éclairée leurs droits en matière d’accès à l’information et de protection des renseignements personnels. Dans cet épisode, je présenterai le point de vue d’une jeune personne sur ce que nous pouvons faire pour aider les jeunes à être des citoyens numériques avertis. Mon invité est Keith Baybayon. Il a été président de l’Association des élèves conseillers et conseillères de l’Ontario, un groupe indépendant et non partisan d’élèves élus pour représenter 72 conseils scolaires publics et présenter les préoccupations de plus de deux millions d’élèves. En juin dernier, Keith a prononcé le discours d’adieu de sa promotion de 2022 et vient tout juste de commencer sa première année d’études à l’Université McGill. Il est aussi membre du Conseil consultatif stratégique de mon bureau et à ce titre, il donne de précieux conseils qui nous aident à faire progresser nos priorités stratégiques afin d’obtenir des résultats positifs concrets. Soyez le bienvenu Keith.

Keith Baybayon :

Bonjour, Patricia. Merci infiniment de m’avoir invité. C’est un honneur pour moi de participer à ce balado et j’ai bien hâte de faire part de mon point de vue.

PK :

Merci. Pour commencer, parlez-nous un peu de vous. Qu’est-ce que vous étudiez à McGill et comment se passe la transition entre l’école secondaire et l’université jusqu’à maintenant?

KB :

L’Université McGill est très différente des autres universités parce qu’à notre première année d’études, nous n’avons pas encore de majeure. Nous devons donc suivre différents cours dans différents secteurs pour explorer nos divers intérêts et ce que nous envisageons de choisir comme majeure. Personnellement, je souhaite faire une majeure en sciences politiques et en religion à la fin de ma première année à l’Université McGill, après quoi j’espère que je pourrai m’inscrire à l’école de droit. La transition entre l’école secondaire et l’université a été très différente à mon avis parce que ça a été un changement important pour moi. J’ai vécu pendant plus de 10 ans à Toronto et soudainement, je me retrouve dans une nouvelle ville où on parle beaucoup français, en plus de l’anglais. J’ai rencontré tellement de nouvelles personnes, et découvert de nouveaux endroits, de nouveaux cafés, de nouveaux restaurants dans un tout nouveau milieu. Je me suis senti un peu dépassé au début, mais maintenant je me sens très à l’aise dans mon espace.

PK :

Super. Et vous allez aimer Montréal à McGill. C’est mon alma mater, et je parle en connaissance de cause et vous allez bien vous amuser. Profitez bien de ce moment précieux de la vie. À l’école secondaire, vous étiez à la tête et porte-parole officiel de l’Association des élèves conseillers et conseillères de l’Ontario. Dites-moi comment vous en êtes à vous impliquer dans la défense des élèves et pourquoi à votre avis, c’était très important de le faire.

KB :

Je suis devenu un chef de file et un défenseur des droits des élèves très jeune; en fait, c’est à l’école élémentaire que j’ai commencé à être un leader étudiant parce que mon conseil scolaire a un sénat pour les élèves de niveau élémentaire. Je me suis donc engagé dans ce sénat et fait différentes choses, comme présenter des pétitions au premier ministre, assister aux assemblées générales mensuelles avec des élèves de tout le conseil scolaire. À l’école secondaire, j’ai voulu maintenir cette passion pour le leadership étudiant. J’ai donc continué à participer à des initiatives du sénat étudiant, qui est fondamentalement la version secondaire du sénat étudiant primaire. Et j’ai eu l’occasion de m’inscrire comme conseiller, qui est fondamentalement le représentant de tous les élèves d’un conseil scolaire. Quand j’ai entendu parler de ce rôle, je savais que je devais le faire parce qu’il n’y avait jamais eu d’élève conseiller à mon école. J’ai donc pensé que je pourrais être le premier.

J’ai pensé que cette occasion serait une grande expérience pour moi et pour mes pairs aussi. Je me suis donc présenté à l’élection et j’ai gagné. J’ai pu représenter mes élèves au conseil et lever le drapeau arc-en-ciel déclarant le mois de juin comme le mois de la fierté, et je savais que mon leadership pourrait être mis à profit à l’échelle provinciale au sein de l’OSTA-AECO. L’Association des élèves conseillers et conseillères de l’Ontario est une organisation formidable qui défend les droits des élèves depuis 2000, et en devenir président était évidemment un de mes rêves dès le moment où je me suis joint à l’organisation. À partir de là, j’ai pu participer à la prise de décisions gouvernementales et assister aux tables rondes du ministère de l’Éducation, et j’étais très engagé dans le milieu de l’éducation de l’Ontario, et j’ai été très reconnaissant des occasions qui m’étaient offertes.

PK :

Wow! c’est très impressionnant, Keith. Je suis sans voix devant votre passion et votre énergie à un si jeune âge. D’après votre expérience, pouvez-vous nous parler de la vie d’un élève branché du secondaire? Quels appareils utilisiez-vous à l’école secondaire et quelles activités faisiez-vous généralement en ligne?

KB :

Les appareils que j’utilisais principalement à l’école secondaire étaient probablement mon ordinateur et mon téléphone que j’apportais toujours à l’école. Je le vérifie systématiquement, même en me réveillant, je regarde mon téléphone. C’est une de mes habitudes dont je ne peux pas me débarrasser. Je vérifie mes messages, mes médias sociaux, mes courriels surtout parce que je recevais des tonnes de courriels au secondaire.

Quand j’arrivais à l’école, j’ouvrais mon ordinateur pour lancer Google Drive ou Microsoft afin d’utiliser les logiciels dont j’avais besoin pour faire mes travaux scolaires, parce que tout ce que je faisais à l’école était surtout numérique. Je voulais être plus écoresponsable, alors je voulais numériser la plupart de mes dossiers pour que tout soit conservé dans mon ordinateur. J’utilisais donc toujours les deux appareils. Parfois mon iPad. Je me suis toujours senti connecté à la plupart de mes amis numériquement, chaque fois que je ne suis pas avec eux en personne. Je pense que c’était une bonne façon d’être connecté avec tout le monde.

PK :

Et à quel âge avez-vous commencé à communiquer en ligne, et pensez-vous que vous étiez en avance des autres personnes de votre âge quand vous avez commencé, ou en retard sur elles?

KB :

Je dirais que j’ai commencé à être en ligne vers l’âge de 10 ans. C’est à ce moment que j’ai eu mon tout premier iPad. J’étais un enfant iPad. Je dirais que j’étais pas mal en avance sur mes amis grâce à l’iPad parce que j’étais capable de trouver les réponses aux questions en ligne lorsqu’un sujet piquait ma curiosité. Je suis allé sur les médias sociaux très jeune, et je pouvais donc envoyer des messages à mes amis à un très jeune âge, quand Instagram était encore tout nouveau pour l’environnement et la communauté. Je me sentais encore plus engagé dans Internet comparativement à tous mes amis de l’époque.

PK :

À titre de président de l’Association des élèves conseillers et conseillères de l’Ontario, de quelles questions liées à la protection de la vie privée en ligne vous occupiez-vous et lesquelles défendiez-vous à l’époque?

KB :

À ce moment, lorsque j’étais président de l’OSTA-AECO, je pense que les défis les plus récents liés à la protection de la vie privée, en particulier à l’époque de la COVID, concernaient probablement la protection de la vie privée sur Zoom, parce que les élèves étaient souvent réellement obligés d’activer leur caméra à l’heure des cours. Et pour beaucoup d’élèves, ce n’était peut-être pas sécuritaire, soit parce que ce n’était pas un bon environnement à montrer, soit parce qu’ils n’étaient pas à l’aise avec ça. Donc, beaucoup d’élèves m’ont contacté, particulièrement dans mon conseil scolaire, et même des élèves conseillers de l’OSTA-AECO. Nous avons constaté que c’était un problème et avons voulu lutter contre ça par l’entremise des différentes plateformes que nous étions sur le point de mettre en place, particulièrement notre plateforme pour les élèves, le Student Blueprint. Et nous avons aussi eu différentes initiatives par le passé à l’OSTA-AECO concernant l’utilisation de la technologie et les règles sur la technologie pour les conseils scolaires. Nous avons même lancé une plateforme appelée eLearning qui traite de l’apprentissage en ligne pour l’Ontario. Il y a donc beaucoup de problèmes dans le système d’éducation de l’Ontario qui, à notre avis, auraient pu être réglés, mais on ne nous a pas écoutés à temps.

PK :

Saviez-vous à ce moment vers qui vous tourner pour obtenir de l’aide pour régler ces problèmes? Est-ce que c’était évident pour vous de savoir où aller?

KB :

À ce moment, je ne connaissais pas les ressources ou les soutiens qui auraient pu être mis à ma disposition. Ils étaient disponibles, mais nous ne le savions pas. Le problème c’est que nous ne sommes pas assez informés de tout ce qui est réellement à notre disposition. C’est un problème majeur pour de nombreux élèves qui ignorent les différents soutiens ou accessibilités que les conseils scolaires, et le gouvernement lui-même, mettent à leur disposition.

PK :

À titre de Bureau du commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario, notre bureau pourrait peut-être faire mieux pour communiquer avec les élèves et particulièrement les élèves du secondaire. Une bonne leçon pour nous, Keith. Merci. Les jeunes, comme vous le savez, sont d’avides utilisateurs des médias sociaux et échangent une variété de renseignements personnels, de messages et de photos. À votre avis, les sites Web et les plateformes de médias sociaux expliquent-ils bien ce qu’ils font avec les renseignements des utilisateurs? Dans quelle mesure, selon vous, les jeunes sont-ils conscients que des renseignements sensibles sont recueillis à leur sujet en catimini?

KB :

Je ne pense vraiment pas que les jeunes sont assez conscients du traitement de leurs données dans les médias sociaux et les différents sites Web qu’ils utilisent. Souvent, tout ce qu’ils font c’est cliquer sur une appli de média social. Ils vont juste sur l’appli, parlent avec leurs amis et agissent comme si rien ne se passait en arrière-scène, parce que ce n’est pas le cas comme nous le savons tous. Des données sont recueillies, des données sont utilisées à l’insu d’une personne, ce qui est souvent dangereux dans certains cas. Je crois que les élèves ne sont pas conscients des dangers qui les guettent lorsqu’ils divulguent leurs renseignements à la légère, en donnant simplement une adresse électronique ou postale, par exemple, alors que tant d’organisations et d’entreprises pourraient y avoir accès. En général, ils ignorent ces dangers.

PK :

Certains disent que les jeunes ne se préoccupent pas de la protection de la vie privée. Qu’est-ce que vous en pensez? Croyez-vous que la notion de protection de la vie privée n’existe plus pour les jeunes ou pensez-vous que c’est simplement que les jeunes comprennent la protection de la vie privée différemment?

KB :

Je pense que les jeunes ne comprennent tout simplement pas que leurs données peuvent être utilisées contre eux parce que ce sont leurs renseignements personnels. Ils ne sont donc pas conscients que leurs renseignements personnels sont simplement organisés. Ils sont suivis, ils sont utilisés de différentes façons, et je pense que c’est le genre d’incompréhension qu’ils ont par rapport à la protection de la vie privée. Ils ne savent pas ce qu’ils ne savent pas. Donc, lorsqu’il est question de la protection de la vie privée, ils pensent qu’ils peuvent mettre tous leurs mots de passe, tous leurs noms d’utilisateurs dans une appli de notes et ils se croient en sécurité. Mais ce n’est pas le cas, parce qu’ils utilisent tellement de médias sociaux, tellement de sites Web et tellement de plateformes en ligne que leurs données sont recueillies de cette façon. Pourtant, ils ne sont pas conscients que leur sécurité est menacée en ce sens parce qu’ils n’ont pas les connaissances nécessaires et que ces connaissances ne leur ont pas été enseignées à l’école.

PK :

Donc, ils se soucient de la protection de la vie privée, mais, comme vous dites, ils ne savent pas ce qu’ils ne savent pas.

KB :

Exactement.

PK :

Bon point. Nous connaissons tous les longs documents qui précisent les modalités de service que les compagnies vous demandent d’accepter par un clic avant de pouvoir utiliser leurs services. Que pensez-vous de cette notion, qui exige que les utilisateurs comprennent que c’est à prendre ou à laisser?

KB :

Je ne pense pas que c’est très juste parce que ce sont de très longs documents qui peuvent être difficiles à comprendre pour les personnes qui ne comprennent pas le principe de protection de la vie privée et des données personnelles. Elles ne comprennent pas vraiment ce que ça signifie lorsqu’elles cliquent sur « Accepter ». Elles veulent simplement accélérer les choses pour arriver à la plateforme qu’elles veulent utiliser. Je ne pense pas que le fardeau devrait être laissé à la personne qui ne comprend pas le contenu lui-même. Je pense que cela devrait être simplifié d’une manière qui leur permet de comprendre le langage, et de comprendre dans quoi elles s’embarquent et ce qu’elles acceptent du même coup.

PK :

Très sage. Lors de la journée sur la protection de la vie privée, Keith, vous avez parlé de la nécessité que les jeunes aient voix au chapitre. Ce commentaire me hante depuis. Mon bureau invitera des jeunes à s’engager dans notre nouveau Conseil consultatif de la jeunesse où ils pourront donner leur point de vue sur le travail que fait notre bureau. Comme vous avez déjà fait partie de conseils de jeunes, depuis l’école élémentaire comme vous l’avez mentionné, quels conseils donneriez-vous à une personne qui envisagerait de s’engager? Pourquoi devrait-elle s’inscrire pour devenir membre de notre Conseil consultatif de la jeunesse?

KB :

Je dirais que les élèves et les étudiants devraient s’impliquer dans différents groupes, différents organismes de défense des élèves et des étudiants et même dans des organismes comme le CIPVP parce qu’ils devraient être passionnés par le sujet en question. Vous ne devriez pas vous joindre à des groupes qui s’occupent de choses pour lesquelles vous n’êtes pas passionnés, simplement pour remplir votre c.v. Ce doit être quelque chose qui vous intéresse réellement, une chose dans laquelle vous souhaitez généralement vous impliquer. Pour moi, j’ai aimé le leadership étudiant et je l’ai exercé du mieux que je le pouvais, et c’est pourquoi j’étais tellement engagé dans mon école secondaire et mes années à l’élémentaire avec le sénat étudiant et différents groupes d’élèves à Toronto, et c’est ce que je voulais continuer de faire à Montréal. Donc, si vous êtes une ou un jeune ambitieux et souhaitez vous impliquer dans des organismes, en particulier lorsqu’il s’agit de protection de la vie privée et de cybersécurité, je pense que c’est une occasion en or qui vous est offerte de vous engager et de parfaire vos compétences et vos expériences. Et c’est aussi un excellent moyen de réseauter avec d’autres chefs de file qui pensent comme vous et de vraiment parfaire ce qui vous passionne réellement.

PK :

Cette passion se manifeste haut et fort dans votre voix, Keith. Et c’est un très bon conseil. Merci. Comme vous le savez, Les enfants et les jeunes dans un monde numérique sont une des priorités stratégiques de mon bureau qui vise à orienter notre travail et nos objectifs pour défendre les droits à l’accès et à la protection de la vie privée des enfants et des jeunes de l’Ontario en faisant la promotion de la littératie numérique et l’expansion de leurs droits numériques, tout en tenant les institutions comme les écoles et les conseils scolaires responsables de la protection des enfants et des jeunes qu’ils servent. Je ne vous apprends rien, évidemment, puisque vous êtes membre de notre Conseil consultatif stratégique et que vous nous aidez à mettre en œuvre ce travail prioritaire. Alors je vous demande, quels conseils avez-vous à donner à notre bureau? Quels défis entrevoyez-vous pour l’avenir et que pouvons-nous faire pour faire avancer notre but dans ce secteur prioritaire touchant les enfants et les jeunes?

KB :

Je pense qu’il pourrait y avoir de nombreux défis, en particulier parce que notre perspective est beaucoup plus vieille que celle des enfants qui sont actuellement occupés à être des enfants et à vivre leur vie sans s’inquiéter des questions de protection de la vie privée, parce que ça ne fait pas encore partie de leur vocabulaire. C’est donc à nous de nous assurer que nous sommes très attentifs à ce qu’ils vivent et que nous en parlons, et que nous nous concentrons sur les problèmes qu’ils peuvent rencontrer en matière de protection de la vie privée, en particulier à un âge précoce, parce que ce n’est pas quelque chose que nous pouvons cibler démographiquement, puisque les enfants de cinq ans ne se joignent pas déjà à des organisations. Ils sont trop jeunes. Nous avons le devoir d’être attentifs à ce qui leur arrive, à ce que nous pouvons faire pour les aider, et à des moyens stratégiques de les engager d’une certaine façon, que ce soit en leur posant des questions simples qu’ils peuvent comprendre ou en faisant des sondages simples qu’ils pourraient remplir pour que nous puissions avoir leur point de vue au lieu de dire que nous défendons leurs intérêts sans qu’ils soient présents à la table.

PK :

Un autre conseil très judicieux. Merci, Keith. Je suis curieuse. J’aimerais lire votre discours d’adieu.

KB :

Il dure 12 minutes.

PK :

C’est moi qui ai prononcé le discours d’adieu de ma promotion. Je l’ai perdu il y a longtemps, mais j’aurais aimé le relire et le comparer au vôtre des décennies plus tard pour voir les différences dans les enjeux qui préoccupent chaque génération. Cependant, ce fut une discussion fascinante, Keith. Merci infiniment de vous être joint à nous aujourd’hui. Je pense que vous avez présenté une perspective fraîche sur l’utilisation des technologies numériques par les jeunes aujourd’hui, et vous nous avez présenté de très bonnes perspectives. Je pense que cela peut aider les parents, les enseignants, mais aussi les responsables de la réglementation touchant la protection de la vie privée, comme moi, à mieux comprendre ce que ça représente de grandir dans un monde numérique. Vous êtes beaucoup plus proche que moi de cet enfant de cinq ans comme vous dites, et je pense que certains de vos conseils sur la façon de rejoindre les plus jeunes sont vraiment précieux.

KB :

Merci infiniment de m’avoir invité.

PK :

J’encourage les auditeurs qui veulent en savoir plus sur le travail que fait mon bureau pour défendre les droits d’accès à l’information et la protection de la vie privée des enfants et des jeunes de l’Ontario à consulter notre site Web à www.cipvp.ca. Notre site Web comprend également des renseignements généraux sur la protection de la vie privée et les droits d’accès prévus dans les lois de l’Ontario. Si vous avez des questions, vous pouvez appeler ou envoyer un courriel à notre bureau pour obtenir de l’aide et des renseignements généraux. Et si vous êtes intéressés à écouter d’autres balados de l’Info, ça compte, nous avons plus de 15 épisodes jusqu’à maintenant qui abordent différents sujets liés à l’accès à l’information et à la protection de la vie privée. Vous pouvez y accéder dans tous les principaux services de diffusion en continu. Merci, Keith. Et merci encore à tous nos auditeurs. À bientôt!

Ici Patricia Kosseim, commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario, et vous avez écouté l’Info, ça compte. Si vous avez aimé ce balado, laissez-nous une note ou un commentaire. Si vous souhaitez que nous traitions d’un sujet qui concerne l’accès à l’information ou la protection de la vie privée dans un épisode futur, communiquez avec nous. Envoyez-nous un gazouillis à @cipvp_ontario ou un courriel à [email protected]. Merci d’avoir été des nôtres, et à bientôt pour d’autres conversations sur les gens, la protection de la vie privée et l’accès à l’information. S’il est question d’information, nous en parlerons!

Keith Baybayon est étudiant en première année à l’Université McGill et ancien président de l’Association des élèves conseillers et conseillères de l’Ontario, le groupe d’intérêt étudiant le plus important en Ontario. Il est également membre du Conseil consultatif stratégique du CIPVP.

  • Devenir un chef de file et défenseur des droits [3:53]
  • Une journée dans la vie d’un élève connecté du secondaire [5:55]
  • Utilisation de la technologie à l’élémentaire [7:17]
  • Protection de la vie privée et utilisation de caméras dans le contexte de l’apprentissage en ligne [8:12]
  • Nécessité de mieux sensibiliser les élèves à l’aide disponible pour régler les problèmes liés à la protection de la vie privée [9:12]
  • Collecte de données personnelles en coulisse [9:56]
  • Est-ce que les jeunes se préoccupent encore de la protection de la vie privée? [11:23]
  • Les documents sur les modalités de service sont longs et difficiles à comprendre [12:31]
  • S’engager dans la défense des droits des élèves lorsqu’il y a des enjeux liés à la littératie numérique et la protection de la vie privée [13:35]
  • Le défi d’enseigner aux jeunes ce qu’est la protection de la vie privée à un jeune âge [15:11]

Ressources :

L’Info, ça compte est un balado sur les gens, la protection de la vie privée et l’accès à l’information animé par Patricia Kosseim, commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario. Avec des invités de tous les milieux, nous parlons des questions qui les intéressent le plus sur la protection de la vie privée et l’accès à l’information.

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